MINIMHOUSE EST UN PLAIDOYER POUR UN HABITAT DURABLE, MESURÉ ET RESPECTUEUX DE SON ENVIRONNEMENT. À TERME, IL VISE À OFFRIR UN HABITAT EN PROPRIÉTÉ À TOUTES LES CLASSES D’ÂGE POUR LE COÛT D’UNE LOCATION. IL PORTE UNE RÉFLEXION SUR L’HABITAT CONTEMPORAIN ET RÉVISE NOS MANIÈRES D’OCCUPER LE FONCIER ET L’ESPACE À VIVRE.
Une enquête de l’Office fédéral de la culture* relève que plus de 70% de la population suisse aspire à vivre dans une maison individuelle classique dans un milieu rural.
La volonté de préserver le foncier, abordée sans dogmatisme, confirme le bien-fondé de formes de densification douce et alternatives comme étant nécessairement complémentaires à celles exclusivement urbaines, collectives et verticales régulièrement avancées. Considéré sans à priori, il exige de ne pas créer l’amalgame entre forme et densité bâtie.
Enfin, la récente crise sanitaire a redéfini les relations entre notre espace de vie et de travail. « L’éloge de l’immobilité » ou de la « mobilité mesurée » remplace durablement des déplacements toujours plus nombreux, gourmands d’espace et de ressources.
MINIMHOUSE propose une forme d’habitat et de densification qui vise à s’affranchir des antagonismes courants: individuel/collectif, sobre/élaboré, parcimonieux/riche, traditionnel/contemporain, durable/gourmand.
* « La culture du bâti pour tous ? Enquête sur la culture du bâti ». Office fédérale de la culture, Section Patrimoine culturel et monuments historiques, Berne, 2018.
MINIMHOUSE décline une réponse en six points.
S’appuyer sur une forme atavique, sur des matériaux et des savoir-faire locaux pour retrouver les valeurs essentielles de l’habitat.
Ouvrir un champ de liberté et de créativité en proposant un support d’intervention propice à l’implication de l’habitant.
Systématiser les éléments constitutifs et permettre leur combinaison incrémentale en vue de simplifier la construction.
Considérer le droit à bâtir comme un droit vital à l’occupation d’une portion de territoire de façon non localisée, durable et inaliénable.
Assurer un accès à la propriété individuelle et au patrimoine au travers de règles d’occupation et de répartition équitables et mesurées du foncier.
Intégrer finement la construction à son territoire de manière à le dynamiser, le pérenniser et le rendre résilient. Instaurer un dialogue créatif et constructif entre les habitants, la société et l’environnement.
Pondérer l’intérêt commun et l’intérêt privé de manière proportionnée au sein d’un ensemble bâti organisé de manière organique non prédéterminée.
Encourager les échanges et la mixité sociale par la mutualisation du sol.
Favoriser la diversité des espaces communs pour privilégier l’émergence de relations entre les individus et la nature.
Lutter contre une conception figée de l’habitat au service de l’individu.
Développer un nouvel espace d’expression qui révèle la singularité de l’habitant.
Permettre à l’habitant de développer une relation active avec son logement.
Optimiser l’usage du foncier et alléger l’empreinte sur le territoire.
Favoriser les modes de conception, de planification et de construction favorisant l’économie des moyens mis en œuvre.
Abandonner des labels théoriques et spécifiques pour viser une performance transversale cohérente.
Eviter le déterminisme spatial, technologique et constructif au profit des dispositifs évolutifs, réversibles, inachevés et transformables qui s’adaptent aux exigences de l’individu.
Permettre l’accès précoce à un patrimoine ouvert à l’évolution ultérieure.
L’architecture, outil de sublimation du quotidien, est porteuse de possibles multiples.
La planification, la réalisation, le transport et le montage des composants sont inclus dans leur coût unitaire.
Les prestations contextuelles (demande de permis de construire, éléments d’intégration), sont calculées spécifiquement et constituent la seule part variable du coût de l’ouvrage.